Carte Blanche. Montbéliard Belfort, Francia.
(Geografías Suaves 2004)
curaduría: Yasmina Demoly
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‹‹ À quoi sert l’art? ››
RÉALISATION : Pierre Bongiovanni / Marc Perroud. Genre : exposition multimédia. Durée : 10 x 30′. Année : 2003.
SYNOPSIS : ´ A quoi sert l’art ?ª rassemble les contributions (entretiens, textes, ouvres) d’artistes et de philosophes de différentes cultures et de différentes sensibilités sur les questions de la mémoire, de la création, du mouvement, du flux, de l’invention permanente du monde. A quoi sert l’art? Comment comprendre et transmettre la nature profonde du geste artistique et ce qui dans l’art produit du mouvement, des mouvements de pensée, des mouvements de l’?me, du flux ? Comment comprendre comment ce mouvement, ce flux, se nourrit des mémoires accumulées depuis des générations, aux croisements de toutes les cultures ? Comment comprendre comment l’artiste, créateur de mouvements et de formes, se nourrit de toutes ces strates de mémoires autant qu’il les enrichit en permanence en les retravaillant comme l’artisan boulanger travaille la p?te ? Comment montrer la nécessité de l’engagement artistique dans le monde devenu trop étroit alors m’me que nous ne parvenons pas, que nous ne parvenons plus, ? en assumer l’ampleur des contradictions ?L’exposition conque comme un parcours découverte dans les idées et les ouvres permet au visiteur d’adopter plusieurs points de vue sur les problématiques artistiques contemporaines notamment dans les rapports complexes et ambigus qu’elles entretiennent avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Interviews réalisées:
Bernard Stiegler (36’10)
Béatrice Picon-Vallin (18’55)
Jean-Paul Curnier (36’20)
Jean-Michel BruyËre (11’33)
Lise Solar (29’44)
Maurice Benayoun (21’35)
Régine Chopinot (17’46)
Anne Marie Morice (14’34)
Philippe Godognet (22’48)
Daniel Véronèse (version sous titrée en français 31’24)
‹‹ captives (2nd mouvement) ››
RÉALISATION : Nicole et Norbert Corsino, 1999, Fiction Chorégraphique, France, 12′ 17»
SYNOPSIS : Trois femmes caractérisées par leur pouvoir de dire non. Leurs déplacements et leur gestuelle sont appliqués ? leur clone respectif. Leurs danses, leurs actions se situent dans le refus des attaches, des compromis, des ?-peu-prËs. Elles ne jouent pas ? faire comme-si. Leurs r’ves, leur imaginaire ne sont pas des simulations du monde réel : ils prolongent le corps en essayant de déjouer les piËges d’une modernité formelle. Ce film de 12’ est réalisé entiËrement en 3D. Le mouvement des corps des danseuses a été enregistré en motion capture et appliqué ? leur clone. La chorégraphie s’inscrit dans une scénographie divisée en mondes imaginaires et parcourue par les mouvements virtuels de caméras.
‹‹ Circumnavigation (L’intégrale) ››
RÉALISATION : Nicole et Norbert Corsino, 1995. Fiction chorégraphique, France, sans parole, 60′ 18»
SYNOPSIS : Circumnavigation ñ Marseille, Trieste, Rotterdam, Riga, Lisbonne, Vigo, Vancouver, lecture poétique de lieux maritimes, donne ? voir les parcours imaginaires d’histoires hypothétiques. L’espace maritime est suggéré et entr’aperçu pour donner plus de matiËre et moins de forme, plus de couleurs que de contours. Plus de mouvements que de lignes reconnaissables. Trouver le mouvement de la ville, s’il existe, ou la vitesse de sa lumiËre, ou la couleur : son irradiation. Donner quelques pistes de son actualité et donc de sa mémoire. Les personnages narrateurs de leur propre geste continuent leur périple de port en port ? la recherche des passages de la danse.
‹‹ de la vie des enfants au XXIe siècle ››
RÉALISATION : Papisthione. 2000. 57 min 02. Documentaire, Sénégal, N&B, version originale française-wolof sous titrée en anglais.
SYNOPSIS : La vie des enfants des rues de Dakar. Deux bandes errantes sont suivies jour et nuit dans la ville par une caméra qui enregistre calmement les réactions, les regards et les pensées silencieuses d’enfants drogués, violés, détruits, dont le destin s’est arr’té le jour m’me o il a commencé et que l’on voit réduits et perdus aux pires conditions de l’existence.
Par sa forme (images en noir et blanc ? la vitesse souvent contrariée, tantÙt muettes, tantÙt sonore), le film entretient et affirme sa distance avec le style documentaire, tout en restant pourtant fondé sur des moments de vie réelle, jamais mis en scËne.
‹‹ j’etais hamlet ››
RÉALISATION : Dominik BARBIER
SYNOPSIS : Un portrait fragmenté d’Heiner MULLER dans sa ville, Berlin. Une réflexion sur le thé?tre et son rÙle, soutenue par ses plus beaux textes. A travers une vision dont le «pessimisme historique» lui co?ta trËs cher, sont évoqués les trois Berlin d’Heiner M¸ller: celui de Bertold Brecht, celui du Berliner Ensemble, celui du passé nazi, du mur, de la censure, de l’enfermement… Celui d’une Allemagne unifiée en une mise ? mort inavouée de sa moitié Est, en un effacement programmé de sa propre histoire.
‹‹ un passeport hongrois ››
RÉALISATION : Sandra Kogut. Documentaire, France, 2001, 72′
SYNOPSIS : Je suis au téléphone, un peu hésitante :
— Allo ? C’est le Consulat de Hongrie ? J’appelle pour un renseignement… Une personne dont le grand-père est Hongrois, peut obtenir un passeport hongrois ?
La personne à l’autre bout du fil a un très fort accent hongrois et n’est pas sûre de comprendre ma question, qui apparemment lui semble bizarre :
— Un passeport hongrois ?
— Oui… C’est possible ?
— Oui…
— Et… quels sont les papiers nécessaires ?
— C’est très compliqué.
— Il faut beaucoup de temps ?
— Oui, c’est très long. Si vous avez les papiers nécessaires… Prenez un rendez-vous et nous en reparlerons.
Cette scène s’est passée il y a quelques mois. Je ne dis rien à personne, mais voilà que maintenant l’idée ne me quittera plus. Je vais demander à devenir hongroise.
Cette démarche administrative — la demande de passeport — sera pas à pas le fil conducteur du film. Je me retrouve confrontée à des questions pour moi essentielles : qu’est ce que c’est une nationalité, à quoi sert un passeport, de quoi héritons-nous ?
‹‹ longue distance : budapest ñ saint-petersbourg ñ vienne ñ venise – hambourg ››
RÉALISATION : Philippe PADDEU
SYNOPSIS : LONGUE DISTANCE est une collection de carnets de voyage présentés sous forme de fictions concernant ? terme 10 villes européennes (Budapest, Venise, Vienne, Hambourg, St Petersbourg pour la premiËre tranche). Ces courts métrages sont réalisés en image composite (Rotoscopie, vues réelles et animation traditionnelle). Les villes sont abordées sous leurs aspects symboliques, culturels et historiques dans un style onirique propre ? l’auteur.
‹‹ la place ››
RÉALISATION : Valérie Male. Documentaire, Pal, Couleur, France, 2002, 12′
SYNOPSIS : Le film explore une place publique, o les générations se cÙtoient et se croisent. Dans le m’me temps, la place est le lieu de la manifestation politique, un carrefour des solidarités. Redonner sens ? une agora d’aujourd’hui. Opposer au temps accéléré du monde un temps de décélération et aux solitudes une proximité du regard. Faire de l’espace urbain un espace poétique avec les rythmes propres aux ‘tres et aux choses, les textures et les couleurs du monde.
ìLa placeî, vidéo. DeuxiËme volet d’un projet poursuivi ? Madrid depuis 2001. / The film explores a public square where the generations mingle and meet. At the same time, the public square is the locus of the political demonstration, a crossroads of solidarities. The idea is to endow this present-day agora with a new meaning, to oppose a time for deceleration to the accelerated time of the world, and a closeness of observation to solitudes, to turn the urban space into a poetic space, filled with the rhythms proper to the beings, things, textures and colors of the world.
‹‹ Nizao Beijing ››
RÉALISATION : Zhao Liang. Vidéo Art, France/Chine, 1999 ñ Pal ñ 11’
SYNOPSIS : ìNizao Beijingî parle des exercices de gymnastique matinale effectués dans les parcs publics de Pékins. Les gens viennent s’y ´ relaxer ª de différentes maniËres : massages, étirements, chants, sauts, marche ? reculonsÖ
Cette activité est assez troublante et nous fait penser ? une sorte d’hÙpital psychiatrique.
Zhao Liang analyse cette population en établissant un parallËle avec des animaux en cage, et nous fait passer de l’hÙpital ? la prison.
Se pose alors la question de savoir ce qui pousse ces gens de plus de 50 ans, ? faire ces gestes. (Zhao Liang apporte un début de réponse en montrant des images du montage m’me du film, accelérés, ralentis, K7). Il démontre comment les iamges, comme les gens, peuvent ‘tre manipulées.
‹‹ Poems to filth ››
RÉALISATION : Jean Michel BruyËre. Documentary theater, Sénégal/France, 1997-PAL-45’
SYNOPSIS : Real world and imaginary worlds of homeless children.
Played by a band of 11 street kids, ìPoems to Filthî puts their words into images through 20 poems written by two of these kids, Ibrahima Konaté (aged 11) and Amadou B? (aged 14).
îSometimes, I invent very ancient songs in a language that doesn’t exist. And I walk in the streets with my song. And then I look at everything as if it were a very old elsewhere where I’d have my place, where I would be known by all.î – Ibrahima Konaté.
‹‹ Times_of_the_signS ››
RÉALISATION : Eric Sadin. Installation 2 écrans et mono bande. France/Japon, 2002-PAL-17’
SYNOPSIS : Ce projet développé au Japon s’attache ? analyser la production de signes et d’écritures au travers du développement du numérique mais aussi de la persistance de l’imprimé. L’univers urbain de Kyoto offre de multiples imbrications des différents niveaux de lecture. Times_of_the_signS/ est le nom d’une enqu’te explorant la nature et la portée de la brusque transformation de nos rapports au texte et aux signes, notamment induite par l’extension conjointe du numérique et des réseaux de communication. / The purpose of this project, which was developed in Japan, is to analyze the production of signs and writings through the development of digital technologies, but also the persistence of the printed word. Kyoto’s urban world offers manifold interweavings of the various levels of meaning. Times_of_the_signs is the name of an investigation that explores the nature and range of the sudden transformation of our relationship to texts and signs, which was notably induced by the join extension of digital techniques and communication networks.
‹‹ the synchronizer ››
RÉALISATION : Cathy VOGAN
SYNOPSIS : Dans l’art comme dans la vie, nous r’vons et travaillons notre propre corps comme un instrument parfaitement régulé. Nous inventons des machines qui nous font faire les choses en parfaite synchronisation avec une horloge conceptuelle. Elles peuvent ‘tre aussi littérales qu’un réveille-matin pour nous réveiller, ou un somnifËre pour nous assommer. Ou peut-’tre une pilule contraceptive pour faire du sexe un simple divertissement, ou une pompe ? lait pour synchroniser la soif des hommes aux exigences de sa journée de travail ; toutes sortes de médecines, traditionnelles ou homéopathiques, tout ce qui est essentiellement «contre nature», dans sa fonction de retarder la mort… (Extrait du catalogue des 10Ëmes Rencontres Vidéo Art Plastique d’Hérouville Saint-Clair 1996).
‹‹ trionfo della morte et mort sans triomphe avec danses macabres ››
RÉALISATION : Gianni Toti. VideoPoËmOpéra, France, 2002-PAL-23′ 07″
AVEC LA COLLABORATION DE: Elisa Zurlo, Sandra Lischi, José Carlos Mariategui III
SYNOPSIS : «Trionfo della morte et mort sans triomphe avec danses macabres» est l’ex-troisiËme chant ou, mieux pire, troisiËme cri de Gianni Toti. «Le triomphe de la mort» selon le titre donné aux fresques du campanien de Pisa (1300-1340 plus ou moins) par le grand peintre toscan Buomanico Buffalmacco, ami de Giovanni BOCCACCIO (Rappelez vous des contes du DECAMERON et des nombreuses histoires dont il a été l’un des plus «sollazzevoli» protagonistes) a été terminé dans une synthËse qui en reporte le sens ! Et surtout le sens du «penseur macabre» dans lequel on retrouve une étrange image du penseur rodinien (oui ! le sculpteur de la pensée Auguste Rodin) dans l’au deç?, pas dans l’au-del? de sa vie … Dans une singuliËre «caverne platonique», «le penseur macabre» re-vit les fresques du TRIOMPHE DE LA MORT, de l’ENFER (et du DIABLE) et du JUGEMENT UNIVERSEL. Fresques auxquelles s’ajoutent les images grotesques (burlesconiennes aussi ?) des danses macabres qui dans le millénaire passé ont été l’illustration privilégiée du conflit entre les » chevaliers courtois» du » jardin raisonné» (pas seulement du temps et des espaces decameroniennes) et de l’idéologie irraisonnable de l’Eglise catholique (et des autres » religiolutions» !). Entre les images «parodiques», des diableries cruelles des fresques montrent les musiques, les chansons et » les danses macabres», des défilés burlesques qui portent ? la mise ? feu du DIABLE ! Les cosmotéistes accompagnent la naissance dans le chaosmos, en 3 D, de la constellation macabre du penseur, qui est notre métaphore et métonymie du TroisiËme Chant-Cri et en réalité, la MORT DU TRIOMPHE. Il n’y a plus LE TRIOMPHE DE LA MORT, et malheureusement, pas m’me le TRIOMPHE DE LA VIE.
‹‹ trionfo della morte ››
RÉALISATION : TOTI Gianni
SYNOPSIS : «Trionfo della morte et mort sans triomphe avec danses macabres» est l’ex-troisiËme chant ou, mieux pire, troisiËme cri de Gianni Toti. «Le triomphe de la mort» selon le titre donné aux fresques du campanien de Pisa (1300-1340) par le grand peintre toscan Buomanico Buffalmacco, ami de Giovanni Boccaccio a été terminé dans une synthËse qui en reporte le sens. Et surtout le sens du «penseur macabre» dans lequel on retrouve une étrange image du penseur rodinien dans l’au deç?, pas dans l’au-del? de sa vie. Dans une singuliËre «caverne platonique» «le penseur macabre» re-vit les fresques du Triomphe de la mort, de l’enfer (et du diable) et du jugement universel. Fresques auxquelles s’ajoutent les images grotesques (burlesconiennes aussi) des danses macabres qui dans le millénaire passé ont été l’illustration privilégiée du conflit entre les «chevaliers courtois» du «jardin raisonné» et de l’idéologie irraisonable de l’Eglise catholique (et des autres religiolutions»!). Entre les images «parodiques», des diableries cruelles des fresques montrent les musiques, les chansons et les «danses macabres», des défilés burlesques qui portent ? la mise ? feu du DIABLE! Les cosmotéistes accompagnent la naissance dans le chaosmos, en 3 D, de la constellation macabre du penseur, qui est notre métaphore et métonymie du TroisiËme Chant-Cri et en réalité, la Mort DU TRIOMPHE. Il n’y a plus LE TRIOMPHE DE LA MORT, et malheureusement, pas m’me le TRIOMPHE DE LA VIE. «Trionfo della morte et mort sans triomphe avec danses macabres» est le troisiËme chant de la trilogie.
‹‹ tupac amauta (premier chant) ››
RÉALISATION : Gianni Toti. 1997. 53 min 17. Vidéo poËme opéra, France/Italie/Pérou, version originale en Italien et en français.
SYNOPSIS : ´ Tupac Amauta ª était le descendant du dernier prince Inca. Neuf ans aprËs la révolution française il déclenche la grande insurrection de ´ Los Indios ª non seulement du Pérou contre la domination espagnole mais aussi la guerre pour l’indépendance du continent Latino AmérIndien. ´ Amauta ª – mot qui dans la langue quech ua signifie ´ le sage ª ou l’intellectuel ñ Inca était le nom de plume et de bataille idéale avec lequel los indios appelaient José-Carlos Mariategui, le plus génial penseur politique de l’Amérique Latine. Tupac Amauta qui est le premier chant de la VidéoPoËmeOpéra Totienne (suivront ´ Gramsciategui ª et ´ Pachacuti ª) s’offre comme le dernier poËme électronique d’une trilogie sur les r’ves-évolutions de notre époque, sur les terribles holocaustes de la conqu’te, sur cinq cent années de domination sur de merveilleuses civilisations. La musique expérimentale est des compositeurs et musicologue chiliens ´ Les Chimuchines ª.
‹‹ videovoid text ››
RÉALISATION : David Larcher. 1993. 30 min 34. Vidéo expérimentale, France, Version originale anglaise.
SINOPSIS: ´ Qu’une vidéo commence par une bande annonce est unique en soi (cf. videovoÔd the trailer). Dans le cas de David Larcher cela n’a rien d’étonnant, car son úuvre est entiËrement faite de démarrages, de projets inachevés, de lancementsÖ Comme l’úuvre de David larcher fait partie de l’hypertexte qu’est le monde, VideovoÔd doit ? son tour devenir un hypertexte : un texte hyper-idiosynchratique o les différents textes interfËrent entre eux. Si tout se passe comme prévu, on aura d’abord 4 bandes de base : le pre-texte, le context, le text et le subtext ; les 2 premiËres mËneront au cortex, les deux derniËres au sextext qui aboutira ? son tour au text. ª Pieter Van Bogaert ñ 1995